Ismaël Coulibaly, l’espoir d’une première médaille olympique malienne

Article : Ismaël Coulibaly, l’espoir d’une première médaille olympique malienne
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3 août 2016

Ismaël Coulibaly, l’espoir d’une première médaille olympique malienne

Les cris de Ismaël Coulibaly se confondent avec ceux de ses coups de pied, dans la grande salle du Montpellier Méditerranéen Métropole Taekwondo. Comme chaque matin le taekwondoïste châtie bien le mannequin d’entrainement « Bob ». Entre le compagnon d’entrainement et l’athlète, se trouve un objectif bien précis. Celui de remporter une médaille dans la catégorie des moins de 80 kilos aux Jeux Olympiques de Rio. A 23 ans, Ismaël Coulibaly porte déjà l’espoir de tout le Mali sur ses épaules. Malgré les difficultés, il rêve de décrocher la première médaille olympique dans l’histoire du Mali.

Trop belliqueux pour les sports collectifs

Ismaël commence le sport à l’age de 5 ans, grâce à son papa, qui travaillait au stade omnisports Modibo Keita de Bamako. Il s’essaie au football, au basketball et au tennis. Mais le garçon était trop turbulent et bagarreur pour se plier aux règles des sports collectifs. « Je passais mes journées chez mon oncle Drissa Coulibaly, qui était maître de taekwondo. C’est lui qui m’a donné envie de faire du taekwondo. En plus, dans ce sport, quand on te tape, tu as l’occasion de rendre la pareille. »  Au début, les moyens n’étaient pas au rendez-vous, mais l’essentiel était ailleurs. Le sourire aux lèvres, l’athlète se souvient encore des petites astuces du moment : « On faisait le tour des tas d’ordures pour ramasser de vieilles chaussures usées. Ensuite, on les attachait les unes aux autres pour les mettre sur le ventre en guise de protection ».

De Bamako à citoyen d’honneur de Montpellier

Des dojos familiaux à ceux de la Fédération malienne de taekwondo, des coups, Ismaël en a reçu. Le natif du quartier de Missira s’est surtout fait remarqué par les coups qu’il a donnés. Ceci lui a valu d’être identifié par le CIO (Comité International Olympique) comme un athlète à très fort potentiel, et de pouvoir bénéficier d’une bourse olympique à Montpellier, en France. Depuis 18 mois, Ismaël s’entraîne sous le regard attentif de son entraîneur Karim Bellhacene. En plus du Mali, le taekwondoïste représente aussi les couleurs de Montpellier, sa ville d’adoption. Ismaël peut ajouter une nouvelle médaille à sa collection : celle de citoyen d’honneur de la ville de Montpellier.

Karim Bellhaceneb et Ismael Coulibaly. Credits photos: Georges Attino Coulibaly
Karim Bellhaceneb et Ismael Coulibaly. Credits photos: Georges Attino Coulibaly

Un appel au don pour subvenir au manque de moyens financiers

Même en dehors des dojos, Ismaël fait toujours face à une adversité tenace : le financement des préparatifs aux Jeux Olympiques. L’athlète avait un budget de 13.000.000 FCFA (20.000 euros).  Après de longs mois d’acharnement, la somme demandée est finalement débloquée quelques jours avant le début des J.O. Le taekwondo n’est pas considéré comme un sport majeur au Mali. Une anecdote vécu par Ismaël l’atteste. Il s’en souvient toujours comme si s’était hier: « En 2014-2015, j’ai été troisième mondial. De retour au pays, on m’a remis 1.500.000 FCFA. Au même moment, le Mali devenait troisième mondial lors de la coupe du monde de foot des moins de 20 ans. Ils ont remis 23.000.000 FCFA à tous les joueurs de foot. Quand je demande les raisons d’une si grande différence entre les primes, on me répond que les sports ne sont pas pareils. » Dans l’attente des financements promis par l’État malien, Ismaël et son entraîneur Karim Bellhacene ont dû faire preuve d’ingéniosité. Ensemble, ils ont mis en place une cagnotte participative avec un appel à l’aide de 4.000 euros, pour pouvoir au moins assurer le voyage sur Rio.

Une médaille olympique pour l’histoire

Le Mali a été deux fois champion du monde en taekwondo grâce à Daba Modibo Keita (en 2007 et 2009). Malgré ses performances, le gladiateur (comme on aimait le surnommer) n’a pas pu remporter de médaille olympique. La seule qui manque dans les vitrines du taekwondo malien. Ismaël Coulibaly se sent investit d’une mission. Il veut donner à son pays sa première médaille olympique. « J’en rêve, j’y pense incessamment, mon objectif c’est la médaille quelque soit sa couleur », conclut-il.

 

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Commentaires

Mohamed
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Mon frere je te souhait une excellent chance qu'Allah t aide pour que tu puisse donne a ce Maliba ce qu elle n a jamai eu une medaille en Or a Rio concernant le cote financier nous lutterons a votre force pour que le Mali te soit reconnaissant.Bonne chance bro

Georges Attino
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Il ira loin!

Traore Amos
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Bonne chance à ce jeune athlète qui représente dignement les couleurs de l'Afrique

Samassa
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Salut du courage mon frère cv alle