Georges Attino

Chez moi on ne balance pas les porcs, ils sont halal !

Elles se tiennent debout, un foulard sur la bouche. La chanteuse Inna Modja et la styliste Mariah Bocoum finissent par enlever ce foulard  pour s’exprimer. Cette scène du clip « Tombouctou » de la malienne Inna Modja n’est pas anodine. Ce geste représente le désir et le besoin d’émancipation de la femme malienne. Cette femme qui doit briser le silence et prendre la parole pour s’exprimer.

Vous avez probablement entendu parler de la vidéo d’un viol collectif qui a ému et touché les maliens. Les auteurs présumés de ce viol ont pu être arrêtés grâce à l’implication des associations de défense des droits des femmes et à l’implication des internautes sur les réseaux sociaux.

Le plus jeune des présumés violeurs était à peine âgé de 16 ans et le plus vieux avait 25 ans. La victime n’a jamais porté plainte. Pourquoi n’a t-elle jamais dénoncé ces 4 hommes qui l’ont violé? Et si la vidéo n’avait pas été rendue publique? On aurait certainement jamais su ce qui s’était passé. Combien de femmes victimes de viol se murent dans le silence?

Balancer un porc c’est réduire ses perspectives de mariage

Au Mali, le silence est roi ! Les victimes se taisent parce que laissées à leur propre sort, abandonnées par la famille et par la société toute entière. Même « Dieu » ne leur vient pas en aide. Nombreux sont les religieux qui cherchent à étouffer les affaires de viols. Ce silence fait de la victime un coupable. La victime serait coupable de parler. Il faut se taire pour ne pas faire de vague. « Il faut se taire sinon elle ne trouvera pas de mari », voilà pourquoi beaucoup de femmes ne parlent pas. Elles se disent qu’en parlant elles n’obtiendront jamais le Graal, se marier.

Au Mali on refuse de se regarder en face. On préfère se créer une autre réalité pour s’y réfugier. On botte tout le temps en touche en cherchant des causes extérieures à nos problèmes internes. Quand on parle de protection ou de droits des femmes on fait référence à une influence étrangère. L’argument phare c’est de dire que l’Occident souhaiterait impacter nos modes de vie. Mais on oublie que les victimes de ces crimes sont des personnes nées et ayant grandi chez nous. Quel est le rapport entre une femme battue jusqu’à la mort ou une fille victime de viol et la France ou l’union européenne ?

Le dernier rapport du Sous Cluster Violences Basées sur le Genre au Mali, paru en Février 2018, constate une augmentation  de 33% des cas de violences basées sur le genre en 2017 par rapport à 2016. Ce même rapport fait état d’une diversité de profil des personnes impliquées dans la perpétration d’actes de violences basées sur le genre au Mali. Des fonctionnaires, commerçants, enseignants, cultivateurs, représentants des forces de sécurité, des acteurs du système judiciaire, des leaders religieux, des membres d’un groupe armé et acteurs armés non étatique sont cités parmi les présumés auteurs des cas de violences basées sur le genre rapportés en 2017. Cette diversité montre que toutes les couches de la société sont concernés par ce problème. Il est urgent de prendre conscience de l’ampleur de la situation et de la regarder en face.

Statistiques sur les profils des présumés auteurs d’actes de violences basées sur le genre. © Rapport 2017 SOUS CLUSTER VBG MALI

Ce déni ne fait qu’aggraver le problème et augmente la culture de l’impunité. L’ONG Wildaf-Mali (Women In Law and Development/ Femme – Droit et – Développement en Afrique) a recensé 171 femmes victimes de violences sexuelles venant des régions du nord du Mali. Selon Bintou Bouaré, présidente de Wildaf-Mali « sur ces 171 femmes, 113 ont accepté de porter plainte. En trois ans, 37 femmes seulement ont été entendues par le procureur de la commune 3 de Bamako ». Maintenant, toutes ces écoutes sont stoppées et la procédure bloquée. Un arrêt de la cour suprême rend aux juridictions des régions nord du Mali leur compétence. « Avec l’insécurité qu’il y’a dans ces régions c’est impossible qu’on poursuive la procédure » soupire Bintou Bouaré.

SOS, il faut aider les hommes à comprendre…

Qui n’a jamais entendu autour d’un thé « les femmes sont mauvaises mais nos mères n’en font pas partie ». Dans la tête de l’homme malien, il y a plusieurs catégories de femmes. Je pense que cette catégorisation amène les hommes à se dire qu’ils doivent impérativement respecter une catégorie de femmes, les mères et pas forcement l’autre catégorie qui serait les autres femmes, qui doivent plutôt se soumettre. Il faudrait amener les hommes à comprendre qu’ils doivent du respect à toutes les femmes, qui qu’elles soient, « mère » ou non. Il faut aider les hommes à comprendre.

C’est courant de voir des publications du genre : « qu’est ce que la fille faisait la-bas? les filles s’habillent mal et nous provoquent » tentant de défendre l’indéfendable. La plupart des jeunes filles répondent aux hommes « et si c’était arrivé à ta sœur?  » ou  » je souhaite que la même chose arrive à ta sœur ». Cette phrase n’est pas une formule magique qui changera les choses. Ce n’est pas en souhaitant la même chose à la sœur d’une personne qu’elle changera d’avis. Puisque dans sa tête ça n’arrivera qu’aux autres. Je pense qu’il faut aller au delà de ces réponses toutes faites et aller vers une sensibilisation sur le genre dès le plus jeune âge dans les écoles.

Pour les jeunes d’aujourd’hui, je pense qu’il faudrait lancer des campagnes de sensibilisation à tous les niveaux de la société. La plupart des hommes pensent que les associations de défense des droits des femmes sont contre eux. Du coup, ils sont moins réceptifs aux messages de sensibilisation. Il faut que tous comprennent que ce n’est pas une guerre de genre avec un gagnant et un perdant. Il faut expliquer aux hommes que c’est pour les aider à comprendre et à respecter les femmes en tant qu’être humain. Tant que ce changement ne sera pas effectif, il est évident que les violeurs d’aujourd’hui seront les mêmes qui battront leur femme jusqu’à la mort. De tels exemples, on en a déjà connu au Mali. C’est à ce moment qu’on se réunira tous ensemble au niveau du boulevard de l’indépendance et qu’on fera des marches.


Boukary Konaté i ni ce, i ni baara!

Boukary, j’aurais voulu te rencontrer autour d’un verre de thé. Pour autant même sans t’avoir vu je te connaissais. J’avais entendu parler de l’homme qui parcourait les villages à vélo et à moto. Tu voulais réveiller ces villages, les révéler à tous pour préserver le patrimoine culturel du Mali. Ce réveil passait par la valorisation des langues nationales. On avait parlé d’un projet de journal écrit en bambara (mandingue). On avait prévu de se voir pour en parler en profondeur. Comme tu l’avais dit « tout ce qui est debout se couchera un jour » et ton jour est malheureusement arrivé.

Tu mérites le « Janjo » l’hymne aux guerriers !

Boukary tu faisais partie des doyens du blogging au Mali. T’es le précurseur du blogging en bambara. Fasokan (« la langue de la patrie », en bambara) était même ton surnom sur les réseaux sociaux.  Quand le village se réveillera tu ne seras plus là. Ton parcours est semblable à ton nom de famille: Konaté (konatɛ) « kona tɛ » qui veut dire « qui n’est pas stérile » tu n’as pas été stérile Boukary. Tu as enfanté en moi cet amour du partage, de la culture des langues nationales.

Tu mérites le « janjo ». C’est la chanson la plus populaire de la culture mandingue. Cette culture que tu défendais tant. « Janjo » c’est l’hymne des guerriers, dédié à ceux qui se sont fait remarquer par des actions nobles. Ce chant c’est la victoire sur l’ennemi. Ton ennemi c’était l’oubli, l’oubli dans lequel les traditions maliennes pourraient tomber. Le jour s’est levé sur eux grâce à toi.

I ni ce, i ni baara (Merci pour ce travail).


Mali: les leaders religieux, “qui s’y frotte, s’y pique!”

La photo de l’archevêque de Bamako est très tendance sur les réseaux sociaux au Mali. Pour de nombreux internautes c’est une manière de témoigner son soutien à la conférence épiscopale du Mali. L’Eglise catholique du Mali est en effet dans la tourmente après les révélations d’un présumé détournement de fonds de plus de 7 milliards de francs CFA, soit 12 millions d’euros.

Leaders religieux Mali
La cathédrale de Bamako./crédit photo: Georges Attino/ instagram: georgesattino

Une affaire dévoilée après l’enquête de deux journalistes maliens sur la base de documents SwissLeaks, qui révèlent l’existence de sept comptes bancaires appartenant à la Conférence épiscopale du Mali en Suisse. Parmi les trois responsables de l’Église malienne cités, figure Mgr Jean Zerbo, archevêque de Bamako et futur premier cardinal du Mali. La conférence épiscopale du Mali a démenti tout détournement de fonds des fidèles mais ne nie pas l’existence des comptes bancaires et parle d’une affaire visant à ternir l’image de l’Église malienne. Les deux journalistes maliens, auteurs de l’enquête, font face à une avalanche de critiques de part et d’autre. Ce n’est pas la première fois que des personnes font face à ce genre de réactions. Les leaders religieux, musulmans ou chrétiens, toute personne qui s’y frotte, s’y pique.

Personne ne fait le poids face aux leaders religieux

Ce n’est pas l’ancien procureur de la république, Daniel Tessougué, qui vous dira le contraire. Il avait mis en garde Mahmoud Dicko, le président du haut conseil islamique, pour apologie au terrorisme. Après les attentats contre l’hôtel Radisson Blu de Bamako, le leader religieux avait affirmé: « Ces attaques sont une punition divine parce que Dieu est en colère contre les hommes parce qu’ils ont demandé et exigé la promotion de l’homosexualité ». Le procureur général de l’époque recadre le puissant leader religieux et se voit démis de ses fonctions après plusieurs jours de polémique. Les derniers à s’être frotté à un leader religieux sont les deux journalistes David Dembélé et Aboubacar Dicko, à travers l’enquête sur l’Église catholique du Mali. Depuis la parution de cet article, ces journalistes sont traités comme des apatrides. Le bureau exécutif du réseau malien des journalistes d’investigation dénonce des cas de menaces verbales et physiques proférées contre les deux hommes.

La conception du journalisme est un peu particulière au Mali. Quand un journaliste révèle une information, il est tenu coupable des faits révélés. On ne tient pas compte de l’information ou des faits dénoncés mais on s’en prend au journaliste sous prétexte qu’il salit le nom du pays. Il n’est pas rare que d’autres journalistes trempent leur plume dans le vitriole contre des confrères. J’ai lu un article en charge contre la personne du journaliste David Dembélé. L’article fustige le journaliste qui serait frustré contre le clergé malien parce qu’il n’a pas pu être prêtre. Mais dans ces écrits, il n’est aucunement mention du second journaliste Aboubacar Dicko co-auteur de l’article. Dans ce cas, pourquoi le journaliste Aboubacar Dicko a participé à l’enquête? On ne peut pas prétexter qu’il a lui aussi été banni du grand séminaire de Bamako. Difficile de dire la même chose puisqu’il est musulman. Les théories complotistes ne sont jamais en manque. Certains affirment même que les deux journalistes sont téléguidés par une puissance étrangère pour nuire à l’image de l’église malienne juste au moment où l’archevêque allait être élevé à la pourpre cardinalice, fin juin par le Pape.

Politiques et religieux, pour le meilleur et pour le pire

Dans les premiers jours qui ont suivi les révélations, le ministre malien des affaires religieuses et du culte a ouvertement soutenu l’Église Catholique et qualifié cette affaire « d’idiotie ». Le président de la république IBK a par la suite accueilli les responsables de la conférence épiscopale.

Quelques jours plus tôt, le chef de l’État était aux obsèques du fils du chérif de Nioro, leader musulman très influent. Plus que jamais, politique et religieux font bon ménage. C’est connu, les maliens ont une confiance presque aveugle aux religieux. La population, désabusée de la politique, se réfugie dans la religion. Ces leaders religieux sont très souvent dans le girond des politiques ou plutôt les politiques sont sous la bénédiction des religieux. Le puissant prêcheur musulman Ousmane Madane Haïdara aurait assuré au chef de l’État « le soutien des musulmans ». Les politiques n’hésitent pas à se servir des religieux pour gagner des voix et se faire adouber par la population. C’est comme si certains religieux étaient devenus des revendeurs de la confiance des maliens envers les politiques.

Leaders religieux Mali
Un sac à l’effigie du prêcheur Ousmane Madane Haïdara./crédit photo: Georges Attino/ instagram: georgesattino

Dans le cas des révélations des comptes bancaires de l’Église catholique au Mali, pour moi, le problème  n’est pas la véracité ou non du détournement de fonds. Le problème c’est que, d’entrée de jeu, les maliens ont refusé en eux-mêmes que ce soit vrai. Au Mali quand on parle des leaders religieux, on ne réfléchit plus avec la tête mais plutôt avec le cœur.


Mali: la démocratie, une quette perpétuelle.

Mars 1991, un vent de révolte attisait les braises d’une démocratie naissante au Mali. La population manifestait régulièrement dans les rues demandant la démission du président Moussa TRAORÉ. Le régime en place dépassé par les événements réprime à sang les manifestations. 22 Mars, encore appelé « le vendredi noir », des centaines de manifestants sont tués. Quatre jours après ces événements dramatiques, Amadou Toumani Touré, lieutenant capitaine à l’époque renverse le régime autoritaire de Moussa Traoré, un an plus tard, Avril 1992 le Mali connu sa première élection libre. 26 après que reste t-il des événements de Mars 1991 qui ont contribué à l’avènement de la démocratie au Mali?

On est dimanche 26 Mars 2017. J’étais assis au grin entrain de causer avec des amis quand j’ai reçu un appel de la part d’un ami me disant qu’il suit attentivement le journal de 20h sur la chaîne nationale pour savoir si le lundi 27 Mars serait déclaré chômé et payé sur toute l’étendue du Mali. Quelques minutes plus tard, déçu il il m’envoya un message me disant que le lundi n’était pas chômé. Il n’était pas le seul dans ce cas. Parce que paraît il que si une journée fériée tombe sur un dimanche le lundi qui suit est férié. En tout cas cela n’a pas été le cas cette fois ci. Mais cet intérêt autour de cette date m’a fait réfléchir. J’ai l’impression que du 26 Mars il ne reste que l’engouement de passer une journée fériée de plus à la maison. Et pour les autorités de déposer un germe de fleur au monument des martyrs. Les leaders politiques ne considèrent pas plus ces événements. La preuve le pouvoir actuel a invité l’ancien dictateur Moussa Traoré à l’investiture de l’actuel président Ibrahim Boubacar Keïta.
Le malien d’aujourd’hui veut et ne pense qu’à se reposer pendant cette journée oubliant que 26 ans plutôt à la même période d’autres maliens se sont sacrifiés pour que ceux d’aujourd’hui puisse bénéficier des fruits de cette lutte. Le 22 Mars 1991 une manifestation demandant la démission du président Moussa TRAORÉ a été durement réprimé. Ce jour là, des centaines de personnes ont été tués. Sur le mur de la pyramide du souvenir quelques noms de martyrs résiste au temps. La plupart des noms, prénoms, ages sont à peine lisible. Certains sont bien écrit mais comporte sûrement des erreurs comme celui de Amadou, difficile de lire son nom de famille. Il est âgé de 58 ans avec comme profession élève. Un élève âgé de 58 ans?


À part ce cas, il est très intéressant de s’intéresser aux différents corps de métier des martyrs des événements de Mars 1991. Ils étaient vigile, commerçant, chauffeur, élève, étudiant, couturier, bijoutier, cheminot, ouvrier et prisonnier. J’ai été étonné de voir des prisonniers parmi les martyrs. Ils n’étaient pas des sur homme. Mais ils avaient quelque chose de plus que nous maliens d’aujourd’hui: cette capacité à s’indigner. Ils ont décidé de sortir de ce silence coupable d’être acteur et non observateur de leur destinée.

Au Mali, l’enfer c’est les autres. Les autres sont coupables de tous les problèmes que nous avons. C’est ainsi que nous pensons. Peut être qu’en 1991 ils pensaient aussi la même chose. Peut être qu’ils se disaient aussi que c’est l’autre, c’est à dire le régime de Moussa Traoré qui était la source de tous les problèmes de l’époque. Mais la différence entre le 26 Mars 1991 et le 26 Mars 2017 c’est qu’en 1991 ils se sont aussi dit si l’autre est la cause du problème, eux peuvent en être la solution.


La tente, le domicile fixe du nomade

Sur la place sablonneuse de la 14ème édition du festival des nomades les stars de l’événement se font désirer. Une à une, elles pointent leur nez vers le ciel. Les tentes, ces stars attendues commencent à prendre forme. Elles doivent toutes être installées avant le couché du soleil pour espérer remporter le concours de la meilleure tente nomade. Une vie de nomade sans tente ça ne s’imagine pas. Le nomade à beau être sans adresse fixe, la tente reste son domicile où qu’il soit.

Le chameau, matière première de la tente nomade

Dans le chameau rien ne se perd, rien ne se jette et tout est utile. Le chameau sert de moyen de transport, son lait de breuvage, sa chaire sert de nourriture et sa laine sert pour la confection de la tente. Le travail de la laine est difficile et se fait entièrement à la main. Il faut quatre à cinq personnes pour deux mois de travail.

La première étape consiste à la collecte des laines. Il faut tondre les chameaux. La laine récupérée est triée et nettoyée avec de l’eau. Une fois la laine séchée, on fait des fils qui sont ensuite assemblés et tressés entre eux pour faire des nattes.

L’intérieur d’une tente nomade


Mali : promouvoir la cohésion nationale à travers les langues maternelles

Le 21 février est la journée internationale des langues maternelles. Au Mali il y en a une douzaine, en plus desquelles il faut compter une langue officielle, le français. Les langues maternelles sont généralement peu écrites, elles sont réservées à une utilisation orale et familiale. Ce qui fait qu’au Mali on parle généralement en langues nationales, bambara (52% de la population), fulfuldé, dogon, sonray, soninké, tamasheq… mais on écrit en français (parlé par 17% de la population). Les langues maternelles ont chacune leurs spécificités. Elles sont des vecteurs de transmission de la culture malienne, c’est fondamental dans un pays où le repli sur soi et les conflits inter-ethniques se répandent à la vitesse d’un feu de brousse.

Parler une langue, c’est s’ouvrir à l’autre et à sa culture

Du nord au sud du pays, les maliens ne se connaissent pas très bien. Ils ne connaissent pas la culture des uns et des autres. La langue est un pont qui permet de s’ouvrir à d’autres cultures et de se connaitre. La valorisation du multilinguisme au Mali doit donc être une priorité, car cela permet de mieux se comprendre et d’appréhender autrement sa position et son point de vue. Le manque de connaissance des uns et des autres se ressent même dans la façon dont on se fait appeler ! Par exemple, il m’arrivait auparavant d’appeler tous mes amis Kel tamasheq (Touaregs) par « Ag » pour les garçons et par « Wallet » pour les filles ; mais ces compléments qu’on ajoute aux noms kel tamasheq ne sont pas de vrais noms, pas même des surnoms par lesquels on peut designer une personne (puisque ces appellations veulent simplement dire « fils de » ou « fille de »). Après l’avoir compris j’appelais chacun par son vrai prénom voire par son nom en entier, parce que je n’aimerais pas que l’on m’appelle seulement par « karisaden » (fils ou fille de) sans la précision qui va avec. Cette remarque peut paraître d’importance minime mais en réalité elle est très importante !

Couper le cordon ombilical des langues maternelles

Les langues maternelles, comme leur nom l’indique, ce sont des langues qu’un enfant apprend en premier, à sa naissance. Au Mali par exemple, les Mandingues apprennent le mandenkan, les peulh apprennent et parlent le fulfuldé et ainsi de suite… ce qui renferme les langues maternelles dans un milieu purement communautaire. Il existe quelques exceptions où des personnes de communautés différentes se retrouvent dans un bassin linguistique avec une langue dominante du milieu. Cela fait d’ailleurs du mandenkan (le bambara) la langue la plus parlée et répandue au Mali. Je pense qu’aucune langue ne devrait être exclusivement réservée à une communauté. Au-delà des locuteurs natifs, tout le monde devrait pouvoir s’approprier ces langues. Que le bambara parle le fulfuldé, que le peulh apprenne le bambara, que le sonray parle et comprenne le soninké, etc. Parce que parler la langue des uns et des autres c’est faire preuve d’ouverture et c’est aussi une preuve d’amour envers l’autre. Une ouverture envers sa culture, son monde, sa communauté, une envie de le connaitre et d’entrer en contact avec lui. Toute langue est faite pour communiquer, mais c’est aussi une manière de voir le monde. Or mieux communiquer, c’est aussi pouvoir rester soi-même face à l’autre et avec l’autre, qui nous comprend et nous accepte donc plus facilement.

Personnellement, j’ai commencé à apprendre le sonray et le tamasheq. Ce n’est pas facile et je ne parle pas encore pour le moment. Mais je suis content de pouvoir saluer en sonray et de pouvoir dire « fondagoy » (« merci »). Quand au tamasheq, je ne comprends que le mot « ikna » qui veut dire « c’est bien » et le mot « Alharajen » qui signifie « merci ». C’est peu, mais c’est déjà un bon début !

Enseigner les langues maternelles

langues maternelles
Un élève dans une classe bilingue à Macina/ crédit photo: Georges Attino

Pour vivre, une langue doit bouger et évoluer, c’est essentiel pour mettre les mots juste sur les phénomènes actuels et c’est un des points faibles des langues maternelles : de nombreux mots nouveaux ou d’objets actuels n’ont pas de noms appropriés dans ces langues.
Au Mali l’enseignement des langues nationales a repris dans beaucoup d’écoles primaires, tandis qu’au lycée on dispense des cours en anglais, en espagnol, en allemand, en russe, en arabe ou encore en mandarin. Ces langues enseignées sont très importantes certes ; mais a quoi ça me sert de parler toutes ces langues si je n’arrive même pas à comprendre mon voisin direct qui est senoufo, peulh, soninké, sonray, bambara, ou touareg ?


A Bamako, la drague est une affaire de géographie !

A Bamako difficile de rester indifférent à la beauté des jeunes femmes. Leurs courbes généreuses ne sont pas sans rappeler la kora de Sidiki Diabaté. Quand tu t’approches d’elles à moins de cinq mètres, toutes sortes de mélodies et de notes te viennent en tête. Mais pour jouer ces mélodies il faut savoir où mettre les pieds au risque de faire une fausse note. Ici, la géographie et la drague sont deux disciplines qui ne font qu’une : la géodrague. Se cacher derrière les écrans de son smartphone pour draguer? Ça ne marche pas au Mali. La connexion internet est trop chère pour cela. Tu te fais plutôt draguer à coup de forfait internet par les compagnies de télécommunications.
Dans ce billet je vous détaille quelques techniques savamment élaborées et testées dans le plus grand secret par mes paires Mamadou Ben Coulibaly, Moussa Magassa et Issouf Koné. Attention, toute utilisation abusive est punissable conformément à l’article 2 du code de la drague.

Les no man’s land

Ce sont des espaces en accès libre ouverts au grand public. C’est le lieu de drague par excellence pour les timides. Le meilleur site reste la colline du savoir. C’est l’endroit où sont les universités publiques à Bamako. Le terrain est très riche en gibiers de toutes sortes. C’est l’un des points stratégiques encore exploités par les nationaux. Peut être qu’un jour il sera privatisé mais en attendant jouissons des richesses de cet endroit. Pour accéder à cette terre promise il faut d’abord gravir une pente de plus de 500 mètres. Cette pente est très importante et grâce à elle on pourra chasser tranquillement. Mais pour cela il faut avoir les outils suivants : une moto et un petit paquet de kleenex. On gravit doucement la pente à moto et sans parler. A coup sûr plusieurs go vont vous demander de les « pousser » (les déposer devant la fac). Ne prenez pas les très jolies filles. Elles sont pour les choco. C’est à dire ceux qui sont en voiture ou pour les professeurs. Prenez les beautés moyennes.

Les îles privées

Comme on le dit, les moutons se promènent ensemble mais ils n’ont pas le même prix. En bas de la colline du savoir se trouve le lycée Les Castors. Juste devant le lycée, un feu de signalisation donne le tempo de la circulation routière. C’est le seul feu à Bamako où quand c’est rouge tout le monde est content de s’y arrêter. Dans cette école il y a les filles walayi on dirait qu’elles y sont fabriquées. Raison pour laquelle tous les gars ont le torticolis à force de regarder les filles passer de gauche et à droite.
Tous les jours tu vois des nouvelles, toutes neuves, dernières séries, zéro au compteur, fraîchement sorties de l’emballage. Elles ont toutes ou presque des petits noms : Bijou, Mamy, Mimi, Poupée, Choupi, Michou, Myma…
Mais ce territoire est réservé aux fils à papa et aux beaux gosses avec les muscles saillants et des abdos en tablettes de chocolat. Si t’es un gars comme moi, pas costaud et dont les abdos ressemblent plus à ceux de la mascotte des pneus Michelin il te reste encore une infime chance : faire recours à un intermédiaire, pour les missions de bon office.

Les diplomates et les émissaires

Chemise à carreaux, jean slim, smartphone toujours en main, seul garçon au milieu d’une meute de filles, Ouda est l’un des « émissaires » les plus cotés du quartier. C’est le coachlove. Le terme exact en français c’est « entremetteur » mais à Bamako on l’appelle « bisi tèti ». C’est lui qui fait les démarches et met en contact les filles et les garçons. Ouda a le verbe facile. Ses mots sont tellement mielleux qu’il pourrait t’embellir avec un filtre Snapchat. Mais ce que vous ne savez pas c’est que le jeune coachlove n’a pas de copine. Disons qu’il prend vraiment à cœur son travail humanitaire. Je le qualifie même d’ONG. Mais avec tout ce savoir faire il existe une zone qui lui est interdite.

Les territoires protégés

Dans certains quartiers de Bamako, les filles qui y habitent sont faites pour les gars qui y résident et vice versa. Accès interdit aux étrangers. C’est généralement le cas dans les premiers quartiers de la capitale. Quand on y habite c’est plus pratique. Mais quant à ceux qui osent s’y aventurer, l’idylle amoureuse peut très vite tourner court parce que  draguer sur ces territoires c’est comme se promener sur un terrain miné.
Maintenant, vous êtes avertis et bien outillés. Attention, toute utilisation abusive est punissable conformément à l’article 2 du code de la drague.
Bonne chasse !


Mali : défaire les préjugés pour mieux combattre l’épilepsie

Le 9 février est la journée internationale de l’épilepsie. Il est vrai que ce n’est ni la maladie ni la journée internationale la plus connue. Qu’à cela ne tienne, elle reste pourtant l’une des affections neurologiques les plus fréquentes. Selon l’Organisation mondiale de la santé, l’épilepsie touche environ 50 millions de personnes dans le monde dont 80% vivent dans les pays en voie de développement. Au Mali, cette maladie est très peu connue. Ce manque d’information nourrit toutes sortes de stigmatisations et de discriminations envers les personnes atteintes d’épilepsie.

L’épilepsie, une maladie mystique ?

L’épilepsie se manifeste par des tremblements involontaires d’une partie ou de l’ensemble du corps. Ces crises sont le résultat de décharges électriques excessives. Les tremblements peuvent être suivis d’une perte de conscience et d’une évacuation intestinale. Au Mali, pour beaucoup de personnes, ces manifestations sont dûes au diable ou à un esprit maléfique. D’ailleurs, il suffit juste de voir le nom donné à la maladie pour s’en rendre compte. En mandenkan (bambara), l’épilepsie est appelée « kirikirimasiyèn » (qui convulse) ou « jinè bana » qui signifie la maladie du diable. Ces noms confèrent à la maladie un caractère mystique. Des croyances qui rendent bien difficile le traitement des patients.

En tournant le bouton de son poste de radio il n’est pas rare de tomber sur des guérisseurs, « charlatans » se ventant le mérite de guérir des maladies comme l’épilepsie. Bon nombre de personnes atteintes sont amenées chez ces spécialistes autoproclamés alors que ce ne sont pas les médecins et les centres de soins qui manquent en la matière. Au Mali l’épilepsie peut être suivie et soignée dans les hôpitaux.

La dure vie des épileptiques :

Les préjugés et les idées toutes faites empêchent beaucoup de patients de se rendre dans les centre spécialisés, conduisant à faire des épileptiques, des exclus d’une vie sociable. A Kati, à une quinzaine de kilomètres de Bamako, se trouve le centre de réhabilitation psychomotrice Jigiyaso. Pour sortir les malades de leur isolement, le centre crée des liens entre les épileptiques et les personnes guéries.

L’épilepsie en milieu scolaire :

Les préjugés liés à la maladie peuvent avoir des conséquences néfastes sur la scolarité de certains enfants souffrant d’épilepsie. Martin Diarra est médecin au centre Jigiyaso de Kati, il est aussi auteur du livre : « Épilepsie à l’école au Mali, comment sortir de l’obscurité » (éditions universitaires européennes 2016 ). Selon le Docteur Diarra, « un enfant épileptique peut suivre des cours de façon normale en dehors des phases de crises ». Cependant, la réussite de sa scolarité dépend aussi de la connaissance de son instituteur sur la maladie d’où la nécessité de sensibiliser les enseignants, afin de mettre un frein aux discriminations subies par ces élèves épileptiques en milieu scolaire.


La défense, la (seule) force de la politique française au Sahel

Bamako accueille le 27ème sommet Afrique-France. Une rencontre qui sert de cadre d’échange entre les dirigeants africains et français. Une soixantaine de chefs d’entreprises prennent part aux discussions. Mais au-delà de l’économie les débats seront dominés par les questions de sécurité.

C’est là que le choix du Mali pour abriter un tel sommet prend tout son sens. C’est dans ce pays de l’Afrique subsaharienne que François Hollande a lancé sa première intervention militaire en Afrique. Une intervention militaire qui incarne aux yeux de la France la réussite de sa politique militaire au sahel. En février 2013, trois semaines après le déclenchement de l’opération militaire serval destinée à déloger les groupes terroristes au nord du Mali, François Hollande avait déclaré à Tombouctou :

« je viens de vivre le moment le plus important de ma vie politique ».

Plus que jamais les militaires sont devenus des acteurs majeurs de la politique française dans le sahel.

Le repositionnement de la France en Afrique

Les relations entre l’Afrique de l’Ouest et la France ont changé mais elles n’ont pas fondamentalement évolué. La France perd ses traditionnelles parts de marché tandis que l’Afrique est courtisée par les puissances émergentes. La Chine, la Turquie et l’Inde y investissent de plus en plus. La France veut se repositionner et retrouver sa place de partenaire privilégié. Raison pour laquelle un rapport avait été demandé par les autorités françaises lors du dernier sommet Afrique France en 2013, pour une nouvelle dynamique économique entre la France et l’Afrique.

Le rapport s’appuie sur 15 propositions. Même si la sécurité ne fait pas partie des points saillants, il va sans dire que ces propositions ne sont applicables sans un minimum de sécurité. Le développement et la stabilité sont liés. Comment se développer sans paix ? Et comment faire la paix sans perspective de développement ?

L’opération Serval a ensuite été remplacée par l’opération Barkhane. Cette opération va au-delà du Mali et s’étend sur tout le sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad). Soit environ 4.000 militaires français. Ces opérations visent à sécuriser le sahel voire à le stabiliser. C’est un argument de taille que la France fait valoir dans son package de partenariat avec l’Afrique. Pour être un partenaire de choix, il faut diversifier ses offres et les adapter au besoin du « client ». Si les pays émergents offrent beaucoup plus d’avantages économiques, il est clair que ces pays n’interviendront jamais militairement.

Le sahel, un juteux laboratoire à ciel ouvert pour l’armée française ?

Une armée qui ne s’entraîne pas s’affaiblit. Pour faire partie des meilleures, une armée doit être sur les vrais champs d’opérations. L’armée française a prouvé son efficacité au Mali à travers l’opération Serval, et l’opération Barkhane tend à pérenniser ce résultat dans tout le sahel. Ce bon résultat se ressent aussi sur l’économie de l’industrie d’armement française, dont les ventes d’armes ont doublé par an. Les pays du sahel n’ont pas de royalties sur ces ventes, mais bon, après tout la sécurité n’est-elle pas leur plus grand bénéfice ?

Dans l’émission cellule de crise – Mali: quand la France rentre en guerre diffusée sur France 2 , l’émission révèle (voir à la 27eme minute) qu’avant d’entrer en guerre, l’armée française signe un document pour disposer d’une marge de manœuvre conséquente pour les militaires. Un accord sur les statuts des forces militaires signé entre la France et le Mali précise les statuts juridiques des forces maliennes. L’article 9 du statut stipule que le Mali prend en charge la réparation des dommages causés aux biens et aux personnes y compris si ce sont des soldats français en sont à l’origine.

Illustration des ventes d’armes de la France de 2012 à 2016. Source:https://www.leparisien.fr/economie/ventes-d-armes-un-quinquennat-a-plus-de-80-milliards-d-euros-20-12-2016-6475974.php

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Quand le réalisme militaire prend le dessus

Les qualités peuvent aussi être des freins. le réalisme militaire fait souvent fit des intérêts de plusieurs aspects. Dans un rapport récent, l’association française « survie » dresse un constat des cinq opérations militaires lancées par la France en six ans sur le continent africain. Selon ce rapport, François Hollande aurait ignoré les revendications d’alternance démocratique du peuple tchadien. Cela en soutenant un cinquième mandat pour Idriss Deby qui est à la tête du Tchad depuis 1990. Le Tchad est l’élément essentiel de la politique militaire française dans le sahel, la capitale N’Djamena abrite le commandement de l’opération Barkhane.

Au Mali, l’opération militaire Serval avait été accueillie par des scènes de liesse. Et cela pour avoir contribué avec l’armée malienne à mettre fin à l’occupation djihadiste. Mais les tensions entre Bamako et Paris se sont cristallisées sur la ville de Kidal, bastion des groupes rebelles. L’armée française est entrée dans la ville mais sans l’armée malienne. A l’époque l’armée française cherchait des alliés qui connaissent très bien la zone. En plus, a l’époque, le français Serge Lazarevic était encore détenu en otage au Mali. Le célèbre otage a été libéré en décembre 2014. Un accord de paix a été signé entre les groupes armés rebelles et le gouvernement du Mali. Mais il n’est un secret pour personne que les maliens ont encore des ressentiments contre la France pour cette alliance qu’ils considèrent comme une trahison.

Beaucoup de voix s’élèvent pour demander la fin de la présence militaire dans le sahel. Au regard des groupes terroristes qui sont encore puissant dans la région, on peut dire (sans risque de se tromper) que les militaires ont encore de beaux jours devant eux avec la politique française au Sahel.


Antananarivo, la ville arc-en-ciel !

Les rayons de soleil se faufilent à travers les rideaux de ma chambre d’hôtel avec vue sur la ville, et m’arrachent des tendres bras de Morphée. Je n’ai même pas entendu mon réveil sonner. Panique ! J’ai trop dormi et je risque de rater le bus. Un coup d’œil rapide sur l’horloge me ramène à la raison. Il est 5 heures 30 et il fait déjà jour. Le soleil se lève très tôt ici à Antananarivo, comme s’il était pressé de nous montrer la beauté de cette ville aux mille couleurs.

Les personnes

En Malagasy (malgache) Antananarivo signifie la ville aux mille habitants. Aujourd’hui la ville compte officiellement plus de 2.000.000 d’habitants aussi différents les uns des autres. Les gens sont mélangés. Ils sont noirs, jaunes, blancs. Ils sont un peu asiatiques, européens, africains. Un vrai cocktail. Ils sont juste beaux. A bien y penser je me dis que c’est cela la solution contre le racisme. J’étais parmi eux. J’étais un peu « grand », bien gros mais à l’aise. Du coup je rajoutais aussi ma petite touche de différence.

Les maisons

Même l’architecture de la ville respire la différence et le métissage. Les maisons sont jaune, rouge, bleue, violette… aussi variées que les motifs du « lamba landy », le tissu en soie local. Comme si les habitants s’étaient reparti les couleurs. Les maisons ne suivent pas une forme régulière. Elles sont un peu comme la courbe de survie d’un patient qui se bat pour rester en vie. Parce qu’à Madagascar la vie est difficile mais on vit « mora mora »(molo molo).

La gastronomie

Je n’ai pas gouté à tous les plats malgaches. L’hôtel n’est pas forcément le meilleur endroit pour être en contact avec la cuisine locale. Mais ce serait presque un péché de partir à Madagascar sans manger du zébu. C’était dans toutes les sauces. Même dans le vol du retour j’ai encore mangé du zébu. Les plats aussi sont métissés. Les brochettes terre, mer avec du poulet, du zébu et des crevettes.

brochettes terre mer antananarivo
Les brochettes terre, mer.

La langue

Dans les petites ruelles de la capitale malagasy vous entendrez plus souvent « salama » que « Bonjour ». Mais on y parle français. D’ailleurs le malagasy compte des emprunts du français. Mais aussi de certaines autres langues comme le bantus, le swahili, l’anglais et même l’arabe.

La nature

Les lémuriens ne se promènent pas dans les rue de Antananarivo comme le dit Annadjib. Quelle déception! Mais la nature offre de biens belles surprises! Le coucher du soleil est un véritable spectacle.

le coucher de soleil sur Antananarivo. Crédits photo: Georges Attino

 

Antananarivo mamy (Antananarivo est doux). J’ai aimé découvrir cette ville pendant la formation Mondoblog au cours du XVI sommet de la francophonie. Si vous passez par Antananarivo, « azafad » (pardon) apportez moi un peu de viandes de zébu.