Dis-moi qui tu es et je te dirais comment tu prépares le ramadan…
Comme chaque année à la même période Madou le maçon est muni de sa truelle. A la différence des autres années la brouette était poussée par son fils Siaka. Ils doivent refaire les dalles de la devanture de la grande famille des Gaoussou. C’est là-bas que la plupart des habitants du quartier prie. Pendant le ramadan la mosquée du quartier ne peut accueillir tout le monde. La faute aux « croyants saisonniers » qui viennent grossir les rangs. Mais que l’on soit expert, débutant, vieux, jeune… c’est bientôt le ramadan et à chacun ses préparatifs.
Les chefs de famille
Le sermon de la prière du vendredi a fait grincer les dents des commerçants du quartier. Mais la prêche de l’imam n’a pas influer sur le prix des produits. C’est bien connu à l’approche du ramadan les prix grimpent. Les chefs de familles avertis profitent pour faire le stock des denrées de premières nécessites. Huile, riz, lait en poudre il faut penser à tout. Surtout au sucre. Parce qu’en plus du sucre de la famille il y’a aussi celui de la belle famille. Tout bon gendre doit à l’approche du mois béni envoyer ua moins quelques kilos de sucre dans la famille de sa femme.
La nouvelle mariée: « môni tobila » ou Celle qui va préparer la bouillie.
Le nombre de mariage augmente à l’approche du ramadan. Et pour ces nouvelles mariées les préparatifs du mois de jeun à un gout particulier. Le surnom de la nouvelle mariée campe déjà le décor. On l’appel « Môni tobila » c’est à dire celle qui va préparer la bouillie et aider sa belle mère à la cuisine. La bouillie très prisées pour le soukouri* et le sounakari**. Pendant ces 30 jours de pardon, les femmes travaillent deux fois plus. Elles se lèvent au premier chant du coq et s’endorment avec les hiboux.
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