Maman accourait à toute allure vers moi, elle me prenait dans ses bras et me chantait une jolie chanson. Sa voix était si douce. Normal, c'est ma maman. Je me laissais tomber dans les bras de Morphée au son de sa voix, aujourd'hui encore les paroles de cette berceuse raisonne toujours dans mes oreilles.
Il est de notoriété publique que Gagny Lah a commencé modestement, en imposant son nom au bazin qu’il importait d’Allemagne. Et oui ! Bamako capitale du bazin, mais ce tissu est bel et bien importé ! Le succès fut tel que le nom « Gagny Lah » et la marque ne font aujourd'hui plus qu’un.
Il est 19 heures et le soleil s'empresse de se cacher derrière les collines de Bamako. Le signal est donné. Le muezzin lance un appel aux fidèles. C'est l'heure de la prière du soir. Tapis et chapelets en main, les vieux prennent le chemin de la mosquée tandis que j'arpente les petites ruelles. Direction le grin. Ces groupes de discussion pullulent dans toutes les ruelles de Bamako.